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Dialogue autour du don de l’excès à l'épuisement à donner
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Y a-t-il quelque chose à comprendre et à explorer dans l'évidence ressentie lorsque l’on donne ou que l'autre donne?
Que préférons nous dans une relation familiale? Avoir une opportunité de donner ou plutôt une chance de recevoir? «Notre option est de formuler que dans les relations entre proches, il y a occasions de recevoir mais aussi et surtout la chance de donner » (IBN 1996)
Comment un sujet de la famille peut-il s’insérer dans le cycle du don?
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« Qu'essayez-vous de faire? Comment tentez vous d''être utile dans cette situation?»
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Le don requiert du non-dit, des litotes, donner nécessite de l'empathie, donner est une déportation de soi, une mise hors de soi à la place du récepteur, mais ce mouvement empêche-t-il une maldonne?
Qu'est-ce que donner au-delà de notre besoin de donner?
Qu’est-ce que donner en tenant compte des besoins et demandes de l’autre et jusqu'à quel point doit-on répondre à toute demande notamment dans la relation aux enfants?
Qu'est-ce qu'on peut donner qui soit plausible, crédible?
Qu'est-ce qui vient en trop et encombre le récepteur?
Qu’est-ce qu’en « faire trop « pour un conjoint, pour un enfant, pour un adolescent, au risque d'étouffer un récepteur qui encaisse?
Trop recevoir provoque-t-il un ressentiment prédateur envers tout ce qui est capable de donner? Comment évoquer en famille le prendre dans le trop donner?
Qu'est-ce que donner sans se sacrifier? Qu'est-ce qu'un sujet peut donner qui ne lui soit pas destructeur et ne l'entame pas?
Peut-on parler d'un épuisement à donner, quand le sujet a engagé une mise perdue sans effet sur le récepteur ou lorsqu’il n'a jamais été reconnu pour ses contributions? A-t-on perdu quand on a donné en vain?
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Qui prend le risque de donner dans une relation, risque du ratage de l'excès ou du trop peu, risque d'un non retour, d’un investissement inadéquat, inadapté aux attentes supposées ou à la demande? Comment chacun des membres de la famille accepte-t-il de recevoir de l’un et de donner à un autre? Pour le formuler autrement, en famille le défi est de donner de telle manière que le récepteur puisse recevoir de bon cœur et rendre à sa manière.
L'enfant peut-il devenir un sujet non assujetti ni aliéné par l'envergure des dons parentaux?
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Pouvez-vous donner quelque chose activement dans la relation à…………?
Quels sont les éléments dans la relation à ……qui vous apportent aide et soutien?
Donner comme vous le faites à votre ….parent vous permet-il de donner plus à votre conjoint et à vos enfants ou au contraire, épuise-t-il votre possibilité de donner ?
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Sur qui peux-tu compter, à qui peux-tu parler quand tu te sens triste de ne pas pouvoir aider ton parent?
Comment les membres de la famille expriment-ils leur sollicitude les uns par rapport aux autres?
Voyez-vous…. en votre frère (ou sœur) une personne capable elle aussi de soutien dans la famille?
Y-t-il a dans votre tristesse l'idée que tout ce que vous avez fait pour …. à été inutile pour lui ou pour elle?
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Quel est le mouvement que pourrait faire….. qui vous rendrait davantage enclin à donner ?
Favoriser le dialogue autour de la revendication à donner: celui qui n'a pas eu l'occasion de donner, subit l’injustice d’être lésé dans sa capacité et son droit de donner. Il y a là le risque d'un ressentiment qui justifie un droit destructeur. L'impossibilité de donner produit une situation paradoxale de renversement de la dette, comme une dette à l’envers.
Y a-t-il au sein de la situation familiale une réserve de dons non utilisée? Le dialogue aide à savoir un peu plus quoi et à qui donner. Quels sont les événements où un membre de la famille pourrait avoir l'occasion de donner, explorer ces points est important dans l’entretien.
Jusqu'à quel point est-il juste de dire que vous êtes (avez été) privé de donner dans telle relation à …au sein de la famille, pouvez-vous formuler un exemple?
Avez-vous un commentaire à faire autour de la frustration de ne pouvoir donner à... pouvez-vous formuler des exemples?
Dans quelle mesure cela vous fait-il mal d'être bloqué actuellement dans votre possibilité de donner dans le lien à…?
Cela fait-il partie de votre vulnérabilité de ne pouvoir donner au sein de la famille?
Quelle frustration éprouvez-vous de ne pouvoir donner dans la relation à….. ?
Quelle est la monnaie, le « langage » du don, échange-t-on dans les mêmes devises?
Ce que nous donnons ne correspond pas toujours aux attentes du récepteur. Peut-on parler de dons énigmatiques pour le récepteur ?
Quelle est la nature de ce vous regrettez de ne pouvoir offrir dans la relation à... ?
Cela vous manque-t-il de ne pouvoir manifester votre attention, de ne pouvoir donner… à ( qui est en prison, à l'étranger, décédé..)?
Dans quelle mesure cela vous fait-il mal d'être privé de partenaire pour donner?
Quelle était la dernière fois où vous vous êtes senti en difficulté avec l'idée de donner à
l'enfant ou au partenaire )?
Cela vous freine-t-il dans votre souhait de donner lorsque vous imaginez un refus de…. tel partenaire de la famille?
Quand vos enfants vous pressent de faire telle chose est-ce pour en bénéficier eux-même ou essentiellement pour que vous en profitiez vous -même?
Qu'est-ce que vos enfants attendent de vous, est-ce quelque chose qui va de soi, de « naturel » ou est-ce quelque chose de plus particulier?
Pouvez-vous formuler un exemple où l’enfant (vous) donne activement une possibilité de donner?
Vous est-il arrivé de demander, d’accepter de recevoir des choses que vous ne désiriez pas dans la relation à…. (pour donner la possibilité de donner) ?
L'enfant tente-t-il, dans une toute puissance, de donner au-dessus de ses moyens et de ses compétences? Veut-il réparer le monde qui a été injustice pour ses parents? Comment prendre en considération ses efforts malgré l'omnipotence de la tentative?
Lorsqu'on donne « tout le plaisir et le mérite sont pour qui »? pour le donneur ou pour le récepteur?
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Quels fardeaux votre enfant tente-t-il de porter? Que peut-il donner de manière réaliste à son âge, pouvez-vous apporter un exemple?
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Quelle est la nature de ce que vous n'avez pas donné, de ce que vous n'avez pas eu l'occasion de donner dans la relation à….?
Est-ce une question pour vous de trouver une « mesure » de donner dans la relation à…..?
Le droit de donner est plus important que le devoir de rembourser. Un enfant, un adulte peuvent se sentir coupables de ne pas avoir donné, de ne pas avoir su donner l'occasion de donner, responsable de ne pas avoir su guérir l'incompétence de ses parents pour l’élever.
Quels sont les moments où vous avez manqué une occasion de donner dans la relation à......? pouvez-vous préciser par un exemple?
Cela aiderait-il de pouvoir faire des choses pour…... votre enfant, votre conjoint(e), est-ce qu'il y a des choses que vous auriez faites même si elles n'avaient pas été demandées, ni souhaitées
Vous sentez-vous prêt à faire quelque chose de nouveau dans la relation à…., après tout ce que vous avez déjà fait? Que pourriez-vous gagner en le faisant?
Vous est-il arrivé enfant d'être blessé, en ne pouvant aider un… (parent ou enfant) en difficulté?
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Est-ce une question de soutenir votre parent qui a été…..( négligeant. ou absent), pouvez-vous formuler un exemple, une réflexion?
Avez-vous vous envie de donner quelque chose que vous n’avez jamais donné à…. votre parent, pouvez-vous énoncer un exemple sur ce point?
Maintenant, que vous êtes un adulte, avez-vous le souhait de donner quelque chose à vos parents que vous n'avez jamais pu leur accorder?
Dans quelle mesure, vous empêche-t-on de donner, pouvez-vous formuler un exemple? Envers qui est-ce le plus marquant ?
Qu'est-ce que vous auriez à dire de votre « frustration » à ne pouvoir donner dans le lien avec...?
Auriez-vous un commentaire pour préciser votre justification à ne pouvoir, ni vouloir donner dans la relation à ...?
Est-ce pour vous une question de trouver une « façon » de donner à…. (tel membre de la famille)?
Quelle est la « nature » de ce que vous ne pouvez pas ou ne plus donner dans la relation à votre… enfant (à tel partenaire)?
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Pourriez-vous expliquer, par des exemples s'il vous est plus facile d’aider que de vous faire aider? Est-ce vrai avec votre conjoint? Avec vos enfants? Avez-vous des commentaires?
Etes-vous deux personnes qui veulent aider, se donner, mais y a-t-il une de place dans votre relation pour recevoir la contribution de l'autre. Pouvez-vous confirmer par un exemple mon impression?
Avez-vous un exemple de ce que vous faisiez pour une personne de votre entourage familial et que vous ne faites plus à présent?
Avez-vous l'idée que vous perdez ou que vous gagnez quelque chose en ne donnant plus ce que vous donniez précédemment à tel membre de la famille?
Cela aiderait-il votre papa (ou votre maman) de vous voir comme une personne capable de donner à l'extérieur de la famille?
Êtes-vous disponibles les uns avec les autres pour vous soutenir dans les relations à l'extérieur de la famille? Donnez-moi des exemples?
Vous arrive-t-il de penser que si vous étiez resté chez vos parents, vous n'auriez pas perdu une occasion de les aider, y aurait-il eu moins de difficultés entre eux?
Vous est-il plus facile de donner en tant que grands-parents que comme parents? Si cela est vrai précisez par des exemples.
Pouvez-vous donner comme grands-parents ce que vous n'avez jamais reçu comme enfant?
Quand vos enfants se positionnent comme des petits-enfants exigeants et demandeurs face à leurs grand-parents, cela vous réjouit-il, même si vous avez vécu le contraire comme enfant?
Au sein de chaque relation, il y a-t-il une confusion, un affrontement entre le donner et le recevoir?
L'enfant qui se voue à recevoir de manière unilatérale ne peut saisir pourquoi il est exclu du don actif, il est assimilé, réduit à être une cible « hors compte » sans réciprocité .
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Jusqu'à quel point dans la relation à…. votre enfant, (conjoint), vous paraît-il souhaitable de donner sans attendre un retour?
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«Pouvez-vous partager ce que la vie vous a donné avec….. votre conjoint(e) …..avec? »
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Jusqu'à quel point votre besoin de donner vous empêche-t-il de recevoir dans la relation… à votre enfant, ( votre conjoint)?
Pourquoi insistez-vous pour que la réussite de votre enfant ne soit en rien considérée comme le retour de ce que vous avez fait pour lui?
La mère suffisamment bonne lutte contre elle-même, pour prodiguer un don sans retenue ni réserve. Comment tente-elle de donner « juste un peu moins que ce qu’elle voudrait »?
Vous arrive-t-il de refréner votre générosité à l’égard…de (votre enfant, votre conjoint)?
Pouvez-vous être généreux avec…… en tenant compte de vos besoins? Est-il possible de répondre à l’aide d’un exemple?
Y a-t-il un refus de donner pour donner des limites dans la relation à…..? Précisez par un exemple?
En laissant votre conjoint(e) éduquer les enfants, est-ce un refus d'engagement pour ne pas transmettre un mal ou un fardeau dont vous seriez porteur, pouvez-vous confirmer une telle hypothèse?
Comment sortir de l’innocence et de la naïveté de donner sans retour, en refusant tout retour? Est-ce vouloir être un Dieu parmi les humains ou l'équivalent du soleil qui donne sans nécessité de recevoir?
La règle de donner « toujours plus » que ce que l'on reçoit, peut-elle dégénérer et étouffer une relation au sein de la famille?
Existe-t-il une lutte pour se faire reconnaître comme donateur au sein de la famille?
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Est-ce que vous avez tendance dans la relation à…. tel proche, à donner plus qu’il n’attend de vous, (ou demande)?
La satisfaction que vous éprouvez est-elle le retour de ce que vous recevez ou le sentiment d'avoir fait quelque chose de « bien », dans la relation à…..?
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Penses-tu que ça aide ton parent de te voir aujourd’hui comme un enfant capable d’aider un adulte ou cela le gêne-t-il?
Avez-vous pu être engagé avec…. votre conjoint(e), (votre enfant, adolescent(e)), en tenant compte de vous-même?
Il faudra que l'on comprenne pourquoi souvent l’aide que vous apportez à des proches se retourne-t-elle contre vous et malgré cela vous ne prenez pas de distance dans ces relations?
Avez-vous l'idée que vous perdez quelque chose en n'aidant plus votre famille d'origine (ou tel protagoniste)? Pourriez-vous dire comment en êtes vous arrivé à cette position?
Le fait que vous ne disiez pas quand vous êtes en difficulté fait-il partie de votre vie? Est-ce plus marquant avec…..tel ou tel membre de votre famille, ( enfant ou adulte)?
Cela vous aiderait-il d’avoir des choses à faire pour… votre enfant, (parent) qui ne vous sollicite pas et ne demande rien? Par exemple?
Comment te débrouilles-tu pour saisir que ton parent a du souci, alors qu'il ne dit, ne demande rien?
Quels sont les moyens et les compétences que vous utilisez pour identifier le besoin de soutien de vos parents?
Lorsque tu fais le contraire de ce que tes parents exigent, ( ex quand tu rencontres un grand-parent), as-tu l’idée que quelquefois ça peut les aider, peux-tu expliquer?
Y-a-t-il des choses satisfaisantes à vos yeux que vous pouvez tenter de faire pour vos parents…(enfant, conjoint) parmi tout ce que vous faites déjà à contrecœur?
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Pouvez -vous décrire….. votre partenaire comme quelqu'un qui refuse de formuler un souhait, ne s’appuie que sur sa force de caractère, et veut tout résoudre de manière autonome? Pouvez-vous formuler un exemple?
Le plus facile est-il d’éviter de demander dans la relation à… Pouvez-vous formuler des exemples?
Pouvez-vous voir votre… ( conjoint, parent) comme plus positif qu’il ne le laisse entendre lui-même?
Le rapport à l'enfant est prototypique du don dans la société post-moderne. L'enfant est la seule personne envers laquelle les adultes revendiquent de donner sans compter.
Avez-vous tendance, avec……(votre enfant, adolescent, conjoint(e), à donner plus qu'il n'attend de vous, plus qu'il ne peut recevoir?