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C

 

Cadeau   Caprice   Chose  Collusion pour éviter le deuil.  Compte relationnel         

Confiance  Conflit d’intérêt Conflit de loyauté Clivage de loyauté Conséquences

Contexte. Contre-don. Corps. Corruption relationnelle Créancier  Crédit   

Culpabilité existentielle névrotique

 

 

 

 

Cadeau 

 

L'enfant est-il  un cadeau donné aux parents pour qu’ils puissent donner à leur tour ? Le  cadeau offert à l’enfant contredit, le fait qu’il serait le cadeau (G Pommier). Pour un enfant, réclamer serait résister à l’objectivation en demandant à ses  parents de donner dans le sens de ses vœux.

« La mère contrairement à l'amante ne se donne pas elle donne » (JM Delàssus) « Si on fait un cadeau, c'est pour n'avoir pas à offrir son être-même, c'est à dire qu'on s'offre sous cette forme déplacée, ça évite un certain  cannibalisme » D Sibony Avec Shakespeare p 185)

 

Caprice 

 

Le caprice, la demande réitérée, la réclamation d’un « toujours et encore plus » émanant de l’enfant est une résistance et une mise en échec d’un don total parental qui comblerait (D2) ou du monopole du don unilatérale (D4). Par le caprice l'enfant fait l'effort pour donner du manque, « du reste à donner » au parent.

L’enfant réclame, refuse de renoncer à soi et de se séparer de lui-même en ne répondant plus à la demande qui lui est adressée, il ne donne plus activement l’occasion de donner. Le caprice produit une perte à donner chez les adultes,. Le caprice surgit du discrédit des demandes de l’enfant de recevoir ou de donner selon ses voeux , cette disqualification qui provoque une annulation de lui-même, une dépossession de sa propre pensée, de son corps. Le caprice est l'ignorance que « le parent qui donne le plus à l'enfant est celui qui lui permet de donner » ( IBN 1995).

 

 

Chose

 

«La loi du don happe le donateur et le fait passer dans le don» dit Maboungou. Les choses reçues ne sont jamais séparées du donateur, elles ont simultanément le pouvoir de provoquer une identification à celui-ci, un renforcement et une possibilité de détachement du lien. Elles incarnent l’âme de ce donateur déposée chez le bénéficiaire, elles font effraction en entamant et perturbant l’identité, le soi du récepteur. 

 

Comment le donateur peut-il se transférer dans quelque chose? Jusqu’a quel point est-il en mesure, de transparaître en transfuge dans une chose offerte?

Donner est toujours de donner de soi-même dans et par la chose offerte; quelque chose de soi est présent, atteste du soi. L’âme du donateur adhère, elle est contenue dans l'objet. L’échange « engage magiquement, religieusement,  juridiquement le donateur et le donataire » (Mauss). Le récepteur aliène son désir dans une chose qui porte l’empreinte de la jouissance à donner du partenaire généreux; la chose donnée  lui appartient toujours et porte sa marque, elle a fait intrusion par une prise sur le bénéficiaire. Qui a reçu « en veut », il est dépossédé de soi; le donateur a caché sa propriété (possession et plaisir), une part de lui-même dans la chose ou le geste. Il y a donc un risque permanent (ou une opportunité) de donner pour que le récepteur se vive annexé par l’âme et l’emprise du donateur. Détruire le don reçu est refuser d’être pris par cette âme; pour l'anorexique la nourriture comme tout don n'est jamais séparée du donateur, de la mère à laquelle elle est identifiée.

Comment séparer le plaisir de la chose et le désir de celui qui a donné.

 

Collusion pour éviter le deuil

 

Une des contributions majeures de Freud, dit Boszormenyi-Nagy, fut d’observer que nombre patients résistent activement aux efforts du consultant pour les soutenir dans une évolution vers l’autonomie. Un partenaire  « prend soin, manifeste sa considération envers un autre en régressant » (IBN). La loyauté d'une famille peut englober pour chaque membre le sacrifice de sa croissance en échange d'une tolérance à sa satisfaction régressive et plus encore, pour son mérite gagné (IBN). L'un se freine, s’empêche de grandir pour éviter de faire peine à un autre. Les progrès sont contrôlés dans la relation sur fond de la hantise du deuil. Cet atermoiement provient d’une sensibilité au manque de soi dans l’autre, comme une amputation de soi dans le proche.

 

Compte relationnel

 

Qu’est-ce qui est digne d'être compté? Y-a-t-il un administrateur évaluant ce qui compte dans les liens familiaux? Jusqu’à quel point, grâce à un inventaire, est-il possible pour deux protagonistes de se représenter la balance de leurs comptes relationnels entremêlés ?

Compter, être comptable de ses actes, est prendre part, prendre sa part, mettre une mise dans le contexte de la famille ou nul ne peut répondre à la place d’un autre protagoniste.  «La réalité objective peut-elle exister dans les relations entre proches ? (IBN et Spark p13).

L’impensable et l’indicible des comptes relationnels sont entamés par une parole juste adressée à un proche, elle ouvre la possibilité d'une quantification minimale non exhaustive des archives relationnelles du grand livre où sont inscrit les rapports. 

Les partenaires concernés en face à face oscillent constamment entre les positions où ils s’acquittent de leurs obligations et les épisodes où ils en acquièrent de nouvelles. Un protagoniste seul ne peut savoir ce qu’il donne ou prend, d’ou la difficulté en approche contextuelle de travailler avec un unique personne. Les comptes se disent à deux, les énoncés croisées « rappelle » chacun à lui-même.
L'absence de dialogue provoque une impossibilité de tenir un compte, de tenir compte de soi et des autres. Elle occasionne une difficulté de s’approprier une histoire, de la faire sienne, d’autant plus que les déficits relationnels anciens resurgissent dans les temps d’injustices du présent.

Compter, faire des comptes délivre d’une toute-puissance oblative et interdit  « un tout donner à fond perdu ». Compter évite le risque de basculer dans une violence autant sauvage que sans mesure; les sujets ne peuvent plus se « calculer ». Le chiffrage  combat l’infini, lutte contre l'échange en tout ou rien et fait entrevoir des équilibres relationnels futurs. La nécessité de la mesure se décalque de l'incommensurabilité d'être comblant, elle est deuil d’une fusion qui prétend donner sans compter et revient à ne rien attendre de l’autre en le privant de donner à son tour. Le rapport du sujet à lui-meme est traversé par les comptes relationnels avec ses proches; un lien plus pacifié à soi passe par une vigilance sur les manquements à soi et à ses proches.

 

Le plus opaque, caché et clandestin dans les relations parents-enfants ce sont les balances de comptes relationnelles, qui soutient qui ? Qui donne le plus les adultes ou les enfants? L'enfant qui vient au monde, grandit et se trouve engagé dans un contexte où se déploient les contraintes, les attentes et des legs dont il ne peut être en mesure de jauger l'importance et la valeur. Quelles coordonnées occupe-t-il et occupera-t-il dans les réseaux et contextes de sa famille, peut-il conquérir une place différente des seuls verdicts et projets familiaux ? Quels droits va-t-il acquérir en donnant ou en recevant? 

L’'enfant sera lésé, plein de rancœurs, de colères, si on lui dénie la possibilité faire des avances dans le contexte qui est le sien.

L'enfant maltraité est mise en dette vis-à-vis de ses enfants futurs, il doit à ses enfants ce qu’il n’a pas reçu de ses parents.

 

 

Confiance,

 

 

La survie d'une relation est liée à la possibilité d'établir de la confiance, elle est basée  sur l'éthique de l'équité.« La confiance n'est pas un élément individuel mais un processus relationnel qui ce situe au sein de chaque relation »(IBN)

La confiance méritée (D4) est un ingrédient indispensable dans les relations longues dont les termes  ne sont pas définis d'avance : relations choisies du couple, relations non choisies de la fratrie, entre parents et enfants.  La balance du « donner, recevoir, rendre et demander » est l'intelligence, l'âme de la confiance dans le lien. Elle s’acquière aussi « longtemps que l'utilisation réciproque des partenaires est équitable et multilatérale » (IBN). Mais «Qui a subi une injustice peut perdre confiance  dans le monde ou envers des personnes précises.» (IBN).«Le développement de la méfiance bloque la capacité de donner, la méfiance est une atteinte à la confiance »(IBN).

La possibilité de confiance méritée n’existe qu'en relation, elle est une assurance dans le lien, attente d'une demande, invitation à donner, ouverture à rendre, une base pour provoquer l'avenir du lien, inciter des échanges à se nouer. 

Par contraste, on la différencie d'une confiance immédiate (D2), spontanée qui ressort de la projection d’un sujet sur une figure de réminiscence. On distingue la confiance relationnelle (D4) et la confiance en soi (D2); l'articulation pourrait se formuler : « si vous n’avez pas confiance en vous-même, serait-ce là une opportunité pour faire confiance à un proche ou que ce proche compte sur vous ? ».

Il n'y a pas de garantie absolue de la pérennité du lien, seul un dialogue épisodique peut être gardien de la confiance construite. La confiance est essentielle pour tolérer la tension dysharmonique du don, les périodes d'injustices, les épisodes de dépendances, d'exploitations et de pertes temporaires de fiabilité qui caractérisent les relations entre proches. 

La fiabilité est toujours à gagner sur le long terme par l'équilibre des conséquences liées aux concessions mutuelles entre les partenaires. Elle permet l'incertitude de la prise de risque de l'engagements dans une relation. 

Boszormenyi-Nagy fait l'hypothèse que l'enfant naît avec un « réservoir de confiance », il peut réagir aux injustices et maladresses avec la possibilité d'offrir un lien fiable. «L'enfant nait avec une réserve de confiance, il peut réagir aux injustices avec la possibilité d'offrir sa confiance. Si le dommage se perpétue qu'en est-il de la réserve de confiance ? À partir de quand l'enfant agit-il avec revanche?» (IBN 1991)

«Qu'est-ce que la réserve de confiance? C'est avoir une relation où nous pouvons donner, une relation où nous pouvons continuer à donner, nous avons besoin d'une relation où nous pouvons donner. Le dommage  porte atteinte à la capacité de donner, de faire confiance dans la capacité de donner de l'autre « 

 

Le projet de la consultation contextuelle ressemble aux avancées des sociétés démocratiques: « la justice sous l’angle démocratique introduit la perspective d'une distribution des fardeaux et des bénéfices plus équitable », (IBN, 1993). L'horizon de la thérapie sera une augmentation de confiance entre proches, pour l'enfant un gain de confiance envers le monde des adultes qui se reflétera dans l’histoire future de ses relations.

« La consultation s’appuiera sur les ressources de confiance qui ont été déployées par chacun des face à face du réseau formé par toutes les personnes».(IBN et Krasner, 1991)

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« Restaurer la confiance est en partie synonyme de donner à chaque membre de la famille la possibilité de se valider», (IBN 1996). Restaurer la confiance dans les liens est l’objectif, même si peuvent surgir critiques, plaintes, craintes et fantasmes qui sont des éléments de toute relation. Faire de la confiance le levier de l’intervention est un virage important ».(IBN et Krasner,1991).

BN parle du "courage pour prendre le risque d'investir sa confiance dans de  nouvelles relation pour entendre les partenaires dans leurs propres termes sans abandonner sa propre position" 

I

Les parents peuvent profiter de la « réserve de confiance spontanée accordée par le nouveau-né »; mais il arrive que les adultes demandent aux enfants d’offrir un excès de confiance afin de les aider à être des parents suffisamment bons. "Au moment de sa conception ou de son adoption, un enfant peut être assigné dans le rôle idéalisé et destructeur de gardien de la confiance dans le monde. Les parents qui mandatent la charge de donner une confiance sans faille dans le monde, délèguent une mission impossible à assumer et mettent leurs enfants en situation d'échec et de bouc émissaire. Ces  parents deviennent vindicatifs et ambivalents taxent l’enfant  des comptes des générations passées. De tels enfants sont les symboles vivants de leurs parents, la preuve de leur manque de confiance dans le monde humain ainsi que la justification de leur stagnation relationnelle" (IBN 1994). 

Boszormenyi-Nagy constate que dans la famille monoparentale ou nucléaire avec un ou deux enfants,  il n'est pas évident d’obtenir un équilibre entre donner et recevoir qui ne rendent pas « excessivement responsable l'une ou l'autre des parties ».

 

 

Conflit d’intérêt

 

Jusqu’a quel point le droit d'exister de l’un des partenaires de la dyade à prédominance sur l’autre ? Jusqu'à quelle limite peut-on renoncer à soi au nom d’une demande adressée dans un face à face relationnel? Jusqu’à quel degré un enfant manifeste un lien envers ses parents au détriment de sa propre intégrité ou dans le soutien qu'il a envers un adulte ? «Quelle est la nature de ce que gagne un sujet lorsqu'il sacrifie un but personnel à aider autrui ? (IBN).
Les conflits d'intérêts surgissent aux croisements des dons possessifs parentaux et des besoins filiaux d'autonomie, ils durent toute la vie entière dans les relations familiales. 

Nombres de conflits d’intérêts, de besoins, de légitimité sont inévitables entre partenaires et sont banals plutôt que pathologiques. Les projets visant à aplanir tous les conflits sont idéalistes. 

Une attitude thérapeutique  consiste à travailler sur les conflits inéluctables mais praticables autour des échanges entre parents et enfants surtout pendant l’adolescence. 

 

 

Conflit de loyauté, clivage de loyauté 

 

Les loyautés ont une structure triangulaire, Qui a une priorité pour recevoir ou pour donner à un tel au sein de la famille? Le terme de loyauté  permet de décrire un membre de la famille dynamiquement obligé  par un autre membre: son souci est réponse à un soin obtenu ou retour pour des bénéfices reçus. "Les évaluations contextuelles sont vigilantes à repérer comment les loyautés peuvent être niées,  ignorées, mal utilisées. Ce qui est central est la capacité de l'individu à développer et à maintenir des relations de confiance au sein des triades"(IBN).

«Lorsqu'un premier parent évoque un ressentiment envers l'autre, un tel discours suscite le conflit de loyauté chez l'enfant »(IBN)

Les loyautés concurrentielles produisent des tensions, être redevable à plusieurs favorise l'émergence de conflits de priorité d’égards ou de disponibilités. L'enfant est en risque d'être un débiteur tiraillé du fait d'être issus de deux lignées d’ancêtres, ses parents sont souvent ambivalents, ils le freinent lorsqu’il donne ou « empreinte » « trop » à l’autre lignée. Les conflits entre legs sont fréquents, Ils sont une ressource de création pour nouer les lignées de manière originale. ils peuvent prendre la forme d'une difficulté à faire coexister la dette aux ascendants avec l'horreur de leurs conduites intrafamiliales ou envers la société. 

Dans le clivage de loyauté l’un des proches réclame comme preuve de loyauté, la déloyauté à un autre. L'enfant est devant des parents « dépendants » de sa loyauté. Donner à l’un parent est blâmé par l’autre, recevoir de l’un est trahir le premier. Il n'est pas envisageable de donner ou de recevoir de l'un sans blesser l’autre. Le trop donner d’un coté provoque la destruction ou le refus du don au nom de l’autre. 

Il n'est pas possible pour un enfant, d’être tout pour l'un rien pour l’autre, tout pour une lignée et rien pour l’autre branche. L’enfant a besoin de faire des liens, de mettre ensemble parents et lignées pour tenir ses loyautés équitablement. 

Le clivage loyauté est une difficulté à « se rassembler » pour prendre  place dans son contexte de vie par l'impossibilité du métissage des contributions le chaque lignée. «Dans le clivage de loyauté, l'enfant n'a pas la possibilité d'établir des bases de confiance, de la fiabilité à jeune âge, il vit une expérience tragique de ne recevoir aucune reconnaissance ni de la part de son père ni de la part de sa mère » (IBN 1993)« Pris dans cette nasse l’enfant vit dans un monde de méfiance », pour en sortir, il peut tenter de mettre les parents à égalité d’impuissance. Il lui est difficile de survivre sans pouvoir établir une relation de confiance durable. Sans espoir de changement avec les siens; «le suicide arrive toujours lorsque le phénomène de la loyauté clivée se produit. C’est une d’impasse, l’enfant ne peut plus donner ou rendre, rien ne peut être reçu. L’unique porte de sortie de l’impasse est la mort ».Le suicide chez l'adolescent est lié à  un sentiment d'être piégé dans un cul-de-sac, le piège est caractérisé à la fois par une délégitimation et par une  légitimité destructrice.

«La famille de Jean et financièrement aisée, le père a de nombreuses aventures. Jean très présent soutient une  mère déprimée et il n'ignore pas que son père a beaucoup de mal à dire et n’évoque jamais les souffrances et  la misère de sa famille d’origine, Jean à tenté d'établir en vain une relation avec lui. Il doit ainsi combler l'incapacité de ses parents à établir une base de confiance entre eux et dans la famille. L'adolescent a tout essayé; à 16 ans il écrit, il a laissé un mot: "je sais que je suis pas parfait tu as raison mais j'ai trouvé la solution tendrement jean" (IBN). Le suicide n'apporte pas de solution mais l’arrêt du dilemme. 

Le consultant aura de la considération pour l’effort de chacun pour sortir du piège. La première étape consiste à énoncer les éléments en jeux qui constituent le piège sans oublier que l’on ne peut pas respecter un enfant si on ne respecte pas ses engagements impossibles envers ses parents. 

 

Conséquences

«La vie  reçue par les anciens est poursuivie envers la  postérité. La vie est une chaîne de conséquences qui s'entrelassent, reliées par l'interdépendance des générations entre parents et enfants. Pour les êtres vivants humains, il y a une spécificité elle exige de chacun d'assumer la responsabilité des conséquences de cette chaîne, elle forme elle-même une réalité existentielle inévitable » (IBN)

 

Tous les proches apparentés sont exposés aux conséquences découlant de leurs échanges mutuels. Les conséquences représentent un aspect essentiel des relations familiales plus important sur le long terne que les projections fantasmatiques, les transactions ou les communications. A l’inverse de l'approche systémique où les échanges sont repérées comme interactions immédiates et observables, dans l’approche contextuelle les relations sont définies dans leurs aspects conséquentiels de long terme qui émergent par la parole des proches concernés. En décalage avec la psychanalyse, "la dimension de l’éthique relationnelle se manifeste dans les conséquences de l’acte sur l'autre, peu importe son origine consciente ou inconsciente ce n'est pas là le plus important pour l'autre » (IBN 1996).«Les conséquences sont une réalité existentielle inévitable ». L’affirmation ne signifie en rien une quelconque prévisibilité: « Il est difficile d’anticiper quelles seront les conséquences sur un enfant d’une union conjugale dépourvue de confiance. Mais il serait irréaliste et irresponsable de nier l’inexistence de conséquences...... Quels sont les atteintes à la capacité de l'enfant faire confiance » (IBN).

La vie reçue des anciens, poursuivie par les descendants reste une chaîne de conséquences entrelacées. Elle délimite un contexte comme un ensemble de partenaires impliqués dans des rapports dont les actes ont des impacts et des conséquences. Le dialogue entre ces partenaires essaiera d’établir « la responsabilité des conséquences » afin que chacun tente de les assumer dans cette chaîne de proches. 

« Le contexte des conséquences implique des perspectives différentes selon la symétrie ou l’asymétrie de la relation. Les enfants en bas âge ont par définition des impacts plus limitées que d’autres catégories d’âge; les conséquences relationnelles seront plus décisives et plus contraignantes  pour les adultes. » (IBN). «L’impact de la génération présente sur celle à venir est essentiellement unilatéral et n'a rien d’un feed-back » (IBN)

La partialité multidirectionnelle permet au consultant d'avoir de la considération envers toutes les personnes impliquées dans les conséquences de son intervention.

Contexte

Il s’agit du faisceau des liens de face à face traversés par le donner, recevoir rendre et demander qui tissent la trame de l’interdépendance au sein de la famille. Le contexte inclut la connexion dynamique de l'ensemble de ceux qui sont reliés par des liens filiation actuels du passé et de l’avenir. Il est constitué par le maillage des comptes relationnels dans lesquels un sujet est engagé et qui le relient à chaque face à face de la constellation familiale de ses origines et de sa vie présente. Chacun vient au monde à une place  anticipée, un emplacement unique à la croisé des coordonnées des vivants et des morts dans la trame des comptes qui ont été noués avant et après sa naissance. Chacun est impliqué dans une série de balances; elles sont l'ensemble des comptes en mouvements. Le réseau des comptes relationnels entremêlés englobe tous les face-à-face dans lesquels nous avons donné ou reçu et nous avons eu une responsabilité à l'égard de proches qui eux-même ont eu une responsabilité envers nous. « Le contexte c'est l’effet et la réflexion de ma vie sur la vie de l’autre » (IBN 1997).
Il y a l’idée clinique qu’un sujet ne peut se saisir sans se référer aux face à face avec ses proches; le sujet n’est pas une entité fermée, un globe en suspension mais une batterie de rapports de comptes qui entament et constitue le moi de chacun face au proche." Mais«le thérapeute ne peut pas mentaliser toutes les forces contradictoires dans lesquelles se trouve un patient »(IBN).

 

"La justice de l'ordre humain, on doit se le rappeler est le cosmos commun que nous construisons ensemble à travers des paroles sensées. C'est cette vie commune qui peut-être blessée et que nous devons guérir. Le vrai dialogue dépend de la réciprocité de l'attention responsable, il est le noyau d'une réalité relationnelle qui devient le contexte d'une individualité  qui ne peux se réaliser en dehors de ce contexte de relations responsables". (IBN citant Buber)

 

Contre-don

 

Pour les anthropologues, le contre-don se présente comme une « offrande sacrificielle » destinée à éviter les « représailles d'être privé d’échanges ». Au sein de la famille, une question similaire se pose: Comment peut-on se débarrasser de la contrainte du retour qui oblige et aliène ? La réplique pour ne plus se vivre redevable précipite des gestes sans rapport aux besoins ou demandes du partenaire. 

Le contre-don de l'enfant est toujours en risque d'insignifiance devant le don de la vie; d'où l'importance de la reconnaissance des moindres gestes de l’enfant par les parents pour habiliter à l’humanité ce futur adulte.  Le contre-don à des parents qui ont tout et donnent tout est particulièrement dérisoire. Il y a là l'origine de la parentification des enfants de parents généreux. 

 

 

Corps

 

Le corps n'est pas un corps biologique déterminé, programmé par les besoins naturels, des instincts fixés ou des pulsions innées. 

Le corps est l'espace où on peut décrypter les archives des grands livres de comptes. Il s’éprouve, se découvre, se développe, se perd, vit grâce à la  générosité maternelle qui le rend humain et vivant. 

Cible active d'un don vital unilatérale, l’enfant  aliéne  son corps sommé de le conformer aux propositions et demandes maternels. Une part de lui-même « obligée », lui échappe, reste hors de lui: ce qui traverse ou se sépare de « son » corps fait partie de ce qui deviendra un corps d’échange. Avant d’être sien, l’enfant est étranger à un corps vivant, il est « emprunté » par la sollicitude maternelle.

Dévoré en dévorant, l’enfant est rendu apte aux plaisirs qu’il rencontre dans la relation à sa mère, le corps de plaisir s’érige sous cette perfusion à sens unique. Être bénéficiaire d'un don trop unilatéral mutile et trouble la possession du corps propre dans la jouissance à donner plaisir à un autre. L'enfant jouit du don  maternel dans une ignorance primaire de son corps, le donateur s’immisçant et se cachant dans son don. 

Se donner quelque chose à soi-même revient à conquérir son corps sur l'omnipotence oblative dévorante du tout donner. La mère prive l'enfant  de posséder son corps en même temps qu’elle l’invente, elle en tient les clés. Le corps de chacun de nous fut ce que notre mère a voulu donner, ce don maternel prend autant qu'il donne.

Dans le langage de la psychanalyse, être adéquat aux souhaits maternels se relie aux idéaux du moi (D2); ce que l'enfant aurait dû être pour répondre à la demande de la mère de recevoir tout ce qu'elle offre.  L'enfant parentifié se dévoue à donner activement la possibilité de donner, il alloue son corps, ses pensées à ses parents en pacifiant et en annihilant ses capacités d’agir et de penser. Le droit de vivre est payé paradoxalement au prix de son corps, mis en mesure du règlement de ses dettes. L’enfant pense acquérir une grandeur sans égale dans cet unique contre-don qui oscille entre le tout ou rien donner. 

L’adolescence sera un changement de propriétaire du corps (Gutton). Le corps  devient un bien propre en rejetant la demande d'un recevoir vital. L'enfant tente de se sentir enfin soi dans un corps d’échange vers de nouvelles cibles ouvert au recevoir et aux dons, sa faim lui donne son corps ..

 

 

Corruption relationnelle

 

Elle désigne une distorsion permanente des mots et des gestes d’échanges. La  corruption relationnelle est une tentative de faire vaciller toutes pensées, toutes interlocutions sur les échanges. Plus qu'un désaccord sur les comptes, la corruption relationnelle vise impossibilité de tenir compte.

« Une personne « asservie » au patrimoine de corruption de sa famille est habilitée à être inéquitables envers tous. Les origines des injustices traumatiques qui conduisent la famille à une telle extrémité peuvent être enfouies depuis longtemps. Le membre doit choisir entre la corruption ou la trahison des racines, Il est difficile de se représenter le prix d'une telle trahison » (IBN L'orientation contextuelle 1981).

La corruption relationnelle provoque une dégradation de la foi dans la parole et une brèche dans la relation de confiance entre les membres de la famille. On peut citer :

-l’absence de verbalisation des contributions. Rien ne semble présider à l’échange entre les partenaires. Par exemple, un enfant ne peut pas capitaliser du crédit pour ses gestes, sa confiance blessée devient défiance fondamentale. Il y a là refus non pas de l'existence de l’enfant, mais de son importance 

-l’exploitation de l’attention spontanée et l’intérêt qu’offre un enfant à un adulte.

-le clivage de loyauté, les parents plongent l’enfant dans dilemme, il est acculé à choisir un parent au détriment de l’autre;
-le blâme inapproprié : l’enfant est accusé de sa naissance, des échecs professionnels ou conjugaux de ses parents, des difficultés d’un autre enfant de la fratrie.
-une verbalisation inadéquate sur le compte relationnel : «on fait tout pour lui on ne lui demande rien ».

-un abus de reconnaissance, une « gonflette éthique ou narcissique », un lien à bon compte qui se paye de mots. La survalorisation et le crédit excessif des contributions se font au détriment d’un lien durable.

 

Couple

 

Les conflits de couples surgissent des confrontations avec les loyautés originaires de chaque partenaire; l'une des sources la plus courantes de ces luttes apparait lorsque l’un des conjoints se plaint que l'autre « en fait trop » pour sa famille d’origine. 

L’union « réussira » si les fidélité originaires des deux partenaires sont respectées, si chacun soutient l'autre dans ses options de loyauté: «Comment chacun peut-il soutenir la reconnaissance des injustices et des mérites de la famille d’origine de son conjoint? ». Le fondement du couple ne se résume pas aux désirs et sentiments que partagent temporairement les deux adultes. Dans la vie maritale ce n'est pas deux individus qui s’unissent, mais plutôt deux lignées au nouage de dettes et de dons très hétérogènes. « Chaque mariage fait rencontrer idéalement deux individus, mais amène chacune leurs familles avec les livres transgénérationnel vers un dialogue. Lorsque un tel dialogue n’existe pas, la nouvelle famille stagne, l'avance des enfants vers l’autonomie devient impossible ».

«Dans un couple peut surgir un conflit de légitimité destructive: « J'ai le droit à ça parce que j'ai vécu ça » dit l’un « moi c'était bien pire » formule l’autre », « Il sera alors plus pertinent d'ouvrir un espace de paroles aux parents qui ont souffert enfants qu’à la bagarre de couple »(IBN). «La thérapie contextuelle de couple prendra en compte les relations transgénérationnelles.»(IBN).

 

Lorsqu'en thérapie les patients abordent leur sexualité, Boszormenyi-Nagy la  recadre dans l’horizon du donner et recevoir; mais ajoute,: il reste plus fécond d'approcher la souffrance conjugale à travers le rôle de parents plutôt que sous l’angle de conjoints: «Dans le couple déchiré, en rupture : qui se préoccupe le plus des enfants?», «le test de la maturité des époux est l'équipe parentale », « l'important ce sont les conséquences des scènes conjugales sur l’enfant ».  « Dans l'équipe parentale comment évoquer la manière dont les parents sont parents: on touche à la partie la plus lourde de la dimension de l’éthique relationnelle »(IBN). Reste une question : « Que doit un premier parent pour avoir donné à son enfant un second parent défaillant ou en détresse ?»,«Comment les limites d'un parent sont compensées par l'autre parent ». (IBN).

 

Créancier

 

Dans les premiers temps de l’œuvre Boszormenyi-Nagy insistait sur le rapport de débiteur créancier. «on ne peut attendre de personne de donner plus que ce qu'il a reçu le départ ». Il mettait l’accent sur la dignité de chacun à réclamer les droits acquis justifiés grâce aux engagements au sein de la famille. Les prétentions, les réclamations se basent sur les contributions effectuées, elles différent de la réclamation non fondée sur le fait d'avoir investi. L'enfant qui a trop donné a un « avoir » envers ses parents, d'autant plus qu'il est dépourvu du crédit de ses apports.

La non reconnaissance des injustices subies, la confiance trahie vont faire d’un sujet un créancier universel, sans remords et animé par la légitimité destructrice.

Dans  l’avancée de l’approche contextuelle, il y a une créance paradoxale de ne pas avoir eu la possibilité de donner.  

 

Crédit, reconnaissance (acknowledgment) 

 

L'expérience du crédit est au cœur de la vie familiale.« Le crédit amène une mesure de justice», Il certifie le don reçu par une réponse affirmant les contributions, exprimant de la reconnaissance "Comment chaque membre de la famille voit la validation, la mise en avant des actes générosité des autres menbres de la famille, ceux-ci peuvent être des pourvoyeurs de la confiance" (IBN). 

La « quittance » aux engagements reçus d’un proche est d'autant plus essentielle qu'il identifie un don qui peut s'ignorer lui-même, se connaît mal dans ses intentions, son accueil, comme dans ses conséquences. Boszormenyi-Nagy insistait  en 1993: « On ne peut se donner soi-même du crédit, la personne seule ne peut décider si son acte est méritoire ou pas; ce jugement à propos du mérite ne peut surgir que d'une personne tierce ».

Les paroles de validation assurent l’existence engagée du partenaire et de  son effort de ne pas avoir disposé uniquement de lui-même.« Le crédit devient source de courage pour maintenir la spirale constructive, continuer à donner, faire usage de sa liberté de donner, de sa capacité d’oser donner et de dépasser la peur de donner  » (IBN 1993),  Le crédit est lui- même un don qui intensifie les oscillations de la balance des échanges entre les partenaires. Besoin consubstantiel d’estime et de respect, «le crédit corrige le sentiment de culpabilité» ( IBN 1995). Il favorise un rapport pacifié à soi-même et une permanence de soi, il permet d'accéder à une plus grande propriété de soi.

 

L’absence de crédit, le refus de prise en compte des gestes du proche fissure le respect qu’il a de lui-même. La fin de non recevoir des « droits acquis dans la relation » est un déni de l’importance du partenaire qui fait vaciller son existence. Ce manque de confirmation, l’absence d’approbation sont vécus dans une crainte d'être superflu et de ne compter pour rien, ils  provoquent une désappartenance, une déconnexion de la relation. Sans confirmation de sa valeur, le sujet se mésestime, se décroche des liens et ignore une des source de la dignité humaine, il se vit sans assise ni point d'appui pour jauger la valeur de sa place dans la généalogie. Cette disqualification amène une flottaison, un déclassement humain qui peut accentuer une « nécessité » de donner sans compter, une toute-puissance à donner sans mesure pour enfin obtenir une validation, elle comporte le risque d’ignorer les besoins des partenaires cibles du recevoir. 

Tout engagement  considéré comme nul et dérisoire fera vivre à l’enfant le mépris de ne compter que peu, de ne compter que pour recevoir. L’enfant « mal payé de sa sollicitude », est sans respect dans un rapport non pacifié à lui-même. Sans réponse habilitante, l’enfant ne peut pas se positionner, se «calculer» ni calculer l’autre; il ne sait pas tenir compte, ne se rend pas compte de lui et de l’autre. Sans mesure pour déchiffrer les relations, il lutte pour mériter sa vie à ses propres yeux. 

Si aucun geste n'a de grâce pour le parent, l'enfant perd confiance dans ses possibilités de donner, il bascule dans une omnipotence à recevoir: « je n'ai pas besoin de donner, seul recevoir  compte pour mes parents ». Il demande, fait caprices et défis permanents, détruit les dons réclamés et épuise les adultes .

 

Pour l’enfant, crédit, reconnaissance, habilitation sont des besoins fondamentaux d'être identifié dans ses gestes. Le crédit reçu est une initiation à la vie humaine qui lui permet d’éprouver sa valeur éthique et son humanité, il lui sert de boussole pour naviguer et exister avec plus de liberté dans son contexte de vie. Créditer, c'est porter une contribution au compte de l’enfant dans une histoire de donner de recevoir et de rendre, une capacité de prendre soin et une responsabilité dans la relation. Le crédit affirme  sa capacité de donner, entérine les efforts dans la relation aux proches. Valider des engagements portés au compte de l’enfant, le préserve d’un idéal oblatif sans borne. De plus, évoquer dans un récit les contributions de  l’enfant lui ouvre les possibilités d’une autonomie future avec sa famille, permet une constitution, une fondation de soi et une confirmation dans  son contexte de vie. 

 

L’excès de crédit adressé à un partenaire jamais suivi d’un geste de retour   direct envers celui-ci est vécu comme une duperie, un éloge complaisant à bon compte, il déboussole. La reconnaissance immédiate sans justification est nécessaire dans les premiers épisodes du lien, elle est séduction narcissique si elle se prolonge.

 

Le crédit peut-être incompris, vécu comme démagogique par un adulte, ancien enfant parentifié qui n'a jamais su la mesure de ses contributions, il se sent indigne de recevoir de la validation de la part du proche. Le parent dit « usurier » ne crédite pas, il disqualifie le gestes  en les considérant comme « normal », un  acompte de la dette vie. Ses contributions ne sont pas accueillies comme des dons ouvrant la navette du donner, recevoir, rendre et demander.

La reconnaissance entre proches rééquilibre leurs comptes de dettes et de mérites. Elle diffère de la reconnaissance manifestée par le consultant, ce dernier apporte une d’illustration du gain de validation.  Le crédit prodigué à l'enfant par les professionnels et souvent vécu comme un outrage à l'omnipotence parentale.

Il y a comme un rétrécissement  des styles et des modalités de la reconnaissance des enfants dans la famille contemporaine et dans le monde des professionnels de l'enfance. On reconnaît l’enfant brillant, on valide ses divers types de performances beaucoup moins ses engagements,  mais on crédite l'enfant maltraité ou abusé.

Alors « quel est l'aspect crédit dans la légitimité destructrice ? On reçoit quelque chose quand on obtient cette légitimité destructrice » « ce surplus éthique acquis à par un dommage,  cette possession permet de rétablir le compte que nous avons face a l’humanité, le crédit est un crédit même s’il est destructeur, le monde est plus juste, plus équitable si nous avons un crédit destructeur », « la légitimité destructrice est un surplus éthique comme l’autre forme de légitimité» (IBN 1994)

 

 

Culpabilité existentielle, Culpabilité névrotique,

 

. «On ne peut limiter la culpabilité à n’être que le produit d’une pathologie névrotique, générateur d’angoisse ou de souffrances expressions d’un conflit intrapsychique». Ce « sentiment de culpabilité psychologique » est inhérent aux éprouvés de chacun, il est indépendant d'avoir provoqué un préjudice, sa jauge reste le sentiment de la personne elle-même, il ne se discute pas. « Dans une situation où vous vous blâmez où vous vous faites des reproches…. est-ce quelque chose qui n'affecte que vous-même ou qui porte atteinte à un autre, à l'ordre humain? », par exemple enfreindre un tabou religieux implique-t-il de faire du mal à quelqu'un ?

La culpabilité névrotique est toujours limitée aux sentiments d'une personne. La culpabilité existentielle est relationnelle, elle se déploie entre deux personnes », 

elle s'apprécie dans le dialogue des prises de positions réciproques entre les deux partenaires impliqués dans la relation autour d'un préjudice. Sa jauge s’évalue en terme de mérites, de dettes dans les apports du dialogue; «je te dois, tu me dois ». La diminution de la culpabilité névrotique augmente la culpabilité existentielle, de même que la légitimité destructrice contredit cette culpabilité existentielle  par  une absence de remords.

« Le thérapeute qui veut libérer le patient de son souci de loyauté chargée de culpabilité envers les partenaires de sa famille, il peut réussir à supprimer certaines manifestations de la culpabilité psychique, mais risque simultanément augmenter la culpabilité existentielle de ce patient. Buber distingua le sentiment de culpabilité de la culpabilité existentielle. Cette dernière va au-delà de la culpabilité psychique: elle a à voir avec une atteinte objective à l’ordre et à la justice du monde humain. Si je trahis réellement mon ami ou si ma mère a réellement subi un préjudice par mon existence, la réalité d’un désordre du monde humain demeure que je puisse ou non me débarrasser d’un certain sentiment de culpabilité» (IBN et S 1973,Invisible Loyalties). La culpabilité existentielle est inscrite dans le « grand livre », elle appartient au contexte, la culpabilité psychique appartient au sujet à travers son symptôme. 

 

La culpabilité existentielle « relève de l'ignorance d’un sujet de ses possibilités de donner ». «L'enfant éprouve de la culpabilité s'il ne parvient pas à répondre aux besoins des parents; le mettre à l’écart loin des siens, augmente de nouveau de la culpabilité. Reconnaître les contributions de l’enfant fait décroitre sa culpabilité», la stratégie de déparentification se déploie par une diminution de la culpabilisation de l’enfant » (IBN Flémales 1997). La provocation systémique qui dénonce le rôle de soutien de l’enfant assimilé à une prise de pouvoir: « est l’inverse du crédit » ( IBN).

« Le sentiment de culpabilité est plus important chez l'homme que chez la femme », celle-ci « a plus de chance d'acquérir de la légitimité et une sécurité intérieure grâce à son rôle dans la fécondité », « dans les bagarres de couple, la femme a plus de facilité à culpabiliser les hommes que l’inverse », « qui a plus le mérites et moins de pouvoir est l’esclave, sans que sans que cela ne signifie que le pouvoir est facile à porter », «lorsque la femme s'avance dans le domaine du pouvoir, elle devient moins effrayante pour l’homme…… le système le pouvoir des hommes est mis en place contre l'impact éthique de la femme » (IBN 1993).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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